Nous vivons au cœur de dame Nature. Chaque jour, nous explorons des recoins de notre planète. Dans la province du Québec, nous découvrons les plantes et baies qui poussent dans les forêts. Ce matin, nous cueillons des têtes de violon. Ce sont les spirales d’une espèce de fougère qui grandissent dans les sous-bois de la région, une délicieuse friandise à ajouter dans les salades. Les myrtilles, ici, sont plantées pour faire la production des bleuets. Nayla reconnaît les arbustes, mais c’est encore trop tôt pour que le fruit n’apparaisse. Nous apprenons aussi l’existence des camerises, bien connues des peuples indigènes de la Sibérie, de la Chine et du nord du Japon. Les Ainus, un peuple autochtone de Hokkaido les nomme Haskap, la baie de longue vie. Et c’est le nom retenu en anglais pour cet arbuste qui est une espèce de Chèvrefeuille comestible.
Présente en Amérique du Nord à l’état sauvage, elle vient d’être redécouverte pour être cultivée. Relativement récemment puisqu’au Québec, ce n’est qu’en 2007 qu’a lieu la première plantation. Avec des caractéristiques uniques et très résistantes, elle a été adoptée par les producteurs. Elle survit à des températures de -47°C et ses fleurs résistent à des températures de -7°C, idéal pour le climat canadien.
Son fruit est une petite baie ovale qui possède une peau bleu-violet et une chair rouge intense tout comme son jus. Riche en vitamine C et en antioxydant, son goût est acidulé, un mixte entre de la myrtille, du cassis, de la mûre, et de la rhubarbe. À Tadoussac, nous recevons un bol de camerises congelées ainsi que de la confiture de la même baie. Nous avons alors l’occasion de déguster ce fruit acidulé. Nayla et Fibie rient de la couleur de leurs lèvres que le jus a teintées de pourpre.
Fibie a tellement pris l’habitude d’essayer toute sorte de plantes à manger, qu’elle commence à ingérer tout ce qui lui plaît ou qui sent bon. Elle a de la peine à entendre qu’il serait préférable de nous demander avant de tout goûter. Nous l’accompagnons alors pour qu’elle puisse découvrir de nouvelles saveurs prises au cœur de la nature. La cueillette est en nous, elle fait partie de notre humanité. Elle est toujours un moment de grandes joies pour les enfants en plus de leur permettre de développer une connaissance des plantes qui les entourent.
Prenez votre enfant par la main et emmenez-le déguster une nouvelle plante ou baie. Vous serez tous enchantés de partir à l’exploration et de goûter aux saveurs de la Terre.