Ouf ! une vrai chance cette journée !
L’occasion de rendre hommage à cette mascarade ou bouffonnerie de bonne conscience masculine dédiée au sexe faible. Car ne sommes-nous pas des déesses et ne devrions-nous pas considérer que chaque jour devrait être celui de la femme, le bijou le plus précieux du monde ?
Et alors ? Que se passe-t-il vraiment aujourd’hui ? Plus de goutte de sueur sur notre front ? Plus de stress ? Plus de courses ? Plus de repas ? Plus d’enfant ? Plus de job ? Rien ne se passe ? Tout s’arrête ?
Génial ! on adore…
Célébrons donc en toute hypocrisie, et pourquoi pas avec des fleurs, notre avènement à une égalité encore bien malmenée, depuis la lutte ouvrière en 1917 jusqu’à l’obtention de notre droit de vote en 1971 en Suisse, l’un des derniers pays à avoir accordé cet ultime privilège aux femmes en Europe.
Savez-vous que chaque jour a sa journée ? Mais connaissez-vous la date de la journée mondiale de la paix, celle de la lutte contre le cancer, ou encore celle de la journée mondiale de l’eau ? nous sommes prêtes à jurer que vous les ignorez ! Mais par contre personne n’échappe au fameux et désormais incontournable « Black Friday », et sa déferlante de spots radio ultra-commerciaux, irritants et forçant à acheter frénétiquement sous des prétextes fallacieux des bonnes affaires ! La bonne affaire que cette journée ! Plus récemment on a vu poindre l’antonyme du black Friday, le « Blue Monday » ou journée la plus déprimante de l’année, qui tombe à pic, ou plutôt dans le creux de janvier ! Car évidemment après les fêtes, les excès, et les dépenses insensées du black Friday, on ne peut être qu’au fond du bac…
Bref ! cela nous fait penser que les sacro-saintes journées mondiales n’existent pas pour ce qu’elles illustrent, mais bien grâce à celles et ceux qui les exploitent et en tirent un profit… commercial ! Il serait donc bien réducteur de compter sur le « fameux » 8 mars, pour protester, clamer, revendiquer ce que les femmes s’évertuent à faire depuis que l’homme est homme, et continuent à faire, à savoir devoir prouver de façon indémontrable qu’elles sont l’égal de l’homme, en mieux ! A tel point, et à force de tant de force et de courage, que la femme est aujourd’hui une sorte de super héroïne dopée par son désir de faire mieux, mais aussi par sa sensibilité, son amour du prochain ! Et aussi par son amour de réussir, bon sang ! La femme depuis toujours est en croisade, à la croisée des chemins entre son foyer et sa ferveur à exister. Elle progresse dans l’obscurité d’un monde machiste qui l’a cantonnée à des rôles de bobonnes ou de « bonasses » depuis la nuit des temps. Ne comptant que sur elle, elle fait fi de ses émotions, de sa fragilité, ruant dans des brancards de sérotonine et éblouie ou écœurée parfois par des œillades graveleuses, elle tente de se frayer un chemin sur le long marathon de la carrière familiale et professionnelle, et tout cela en talons aiguilles.
Mais ce chemin où l’homme s’est toujours pavané se pave désormais de bien belles femmes, et il n’y a pas que Hollywood qui compte des étoiles Monroyennes ou Hayworthiennes gravées dans son boulevard. J’en veux pour preuve, des monstres sacrées et étincelantes qui ont marqué le monde. (http://hitek.fr/actualite/top-20-femmes-change-histoire_5198). Chacune à sa façon ; certaines avec le fracas, l’opiniâtreté de cette diablesse de Tori Murden Mc Clure qui a traversé l’Atlantique et les flots démoniaques de l’ouragan Daniel à la rame (https://www.ted.com/talks/dawn_landes_a_song_for_my_hero_the_woman_who_rowed_into_a_hurricane?language=fr), certaines avec l’intelligence d’une Hillary Clinton qui a frôlé la présidence des USA, ce qui nous fait doucement sourire quand on sait qui dirige le pays aujourd’hui. Certaines femmes s’imposant juste en laissant parler leur cœur et leurs émotions, comme tant d’autres mères Theresa par leur dévotion…
Cessons ce lyrisme et revenons à la réalité. Il n’en reste pas moins que le chemin est encore long, et les femmes peinent à décrocher des postes dirigeants au sein d’une économie qui encourage encore trop le dévouement à 100% à son job et laisse sur son carreau « domestique » les mamans qui pour le 80% d’entre elles travaillent à temps partiel pour se dédier à leur famille, contre 20% des hommes seulement. https://www.hrtoday.ch/fr/article/les-femmes-ont-de-la-peine-a-s-imposer-dans-l-economie. Certes on voit depuis quelques années poindre des solutions, le job sharing (http://www.go-for-jobsharing.ch/), le home office, les garderies en entreprises. Autant de solutions qui tiennent compte et se focalisent bien souvent que sur l’analyse de la disponibilité des femmes, et bien moins à l’appréhension de leur personnalité globale, de leurs envies, attentes et besoins. Et chez les femmes dont le rôle est autant d’assumer pleinement et passionnément leur rôle de maman, que d’élever et d’apporter le bonheur à leur progéniture tout en assumant un rôle professionnel stimulant, le besoin est bien la recherche de l’équilibre, le fameux « Work life balance ».
Chaque être humain brille à sa façon dans sa famille, son entreprise et son club à travers des passions qui lui permettent de se connecter aux autres dans l’harmonie. C’est dans l’échange, le partage que l’être humain se développe, s’épanouit et déploie ses forces.
Cela étant dit, nous nous arrêtons là parce que c’est quand même la journée femme… cet être céleste qui depuis toujours déchaîne les passions et inspire les hommes.