L’envie d’aventure et la volonté de défendre leurs convictions ont poussé quatre jeunes bretons à monter un projet original : en octobre ils partiront pour un tour du monde à la voile de deux ans « zéro déchets ».
Haiti,Vanuatu ou encore Madagascar ne sont que quelques étapes exotiques que Robin Chenel, Igor Cottin, Brendan Goumon et Joaquim Manuel ont décidé de parcourir durant 24 mois avec Ekolibri, un voilier de 11,60 mètres.
Le projet aurait pu rester qu’une aventure pour elle-même mais les marins ont aussi voulu faire de ce tour du monde un moyen de communiquer sur des problématiques qui les préoccupent. Originaires de la presqu’île de Rhuys dans le Morbihan, ils ont été aux premières loges pour observer et tenter de comprendre les effets négatifs de notre mode de consommation sur l’Océan et plus généralement sur la nature qui les entoure. Devant certains constats alarmants, les quatre amis ont alors décidé d’agir pour protéger leur environnement.
Consommer et produire différemment voilà des idées qu’ils souhaitent mettre en avant et, pour ça, ils utiliseront un concept porteur : l’économie circulaire. Ce nouveau paradigme consiste, en quelques mots, à revaloriser les déchets dans une boucle vertueuse. Les résultats seraient synonymes- entre autres- de préservations des ressources naturelles et de diminution de pollutions diverses tout en maintenant un niveau de vie confortable. Pour mettre en lumière cette économie alternative, les quatre aventuriers vont, durant leur périple, agir sur plusieurs plans.
D’abord, le bateau sera un laboratoire pour mettre en pratique le concept d’économie circulaire. L’un des objectifs est de ne pas produire de déchets. Pour ce faire, par exemple, la nourriture, qui sera choisie selon certains critères (production locale, biologique, en vrac etc), sera entreposée dans des récipient biodégradables. Aussi, certains produits cosmétiques seront fabriqués par les aventuriers eux-même à partir de matières naturelles. Dans le soucis de se substituer aux matières premières non renouvelables, le bateau sera conçu et équipé d’éolienne, de panneaux photovoltaïques et d’un moteur électrique.
Le but de ce voyage est, pour une grande part, pédagogique. Les protagonistes communiqueront alors régulièrement via une web-série et des reportages vidéo qu’ils diffuseront sur leur site.
Faire connaitre au grand public une nouvelle approche économique plus respectueuse de l’environnement n’est pas chose aisée et demande une grande capacité à vulgariser les informations. Le projet des quatre jeunes marins bretons est pertinent car il présentera les problématiques de manière très pratique et simple tout en faisant rêver.
