La loi fondamentale de tout l’univers (d’après nos connaissances actuelles, qui sont encore tellement modestes) est que nous récoltons ce que nous semons. Cela est vrai non seulement au niveau des relations personnelles, mais également dans nos relations avec l’environnement, les relations internationales et pratiquement tous les domaines de la vie. Quand on a vraiment compris cela, ça rend la vie tellement fluide et surtout merveilleusement simple, particulièrement dans le domaine des lois et règles éthiques. Ce texte d’un des grands penseurs spirituels des enseignments non-dualistes du siècle dernier, Joel Goldsmith, le souligne avec une grande clarté.
Pierre Pradervand
« La loi est que le pain que vous jetez vous reviendra, multiplié. Si l’amour ne vous est pas rendu, ce n’est pas le pain que vous jetez dans les eaux. Si la compréhension, le pardon, l’abondance et le partage ne vous sont pas revenus, c’est que vous n’avez pas jeté ce pain sur l’eau. Et, si vous ne l’avez pas fait, il ne peut pas vous revenir. Tous les pains jetés dans l’eau sont destinés à retourner à la personne qui les a placés là. Quel que soit le nom ou la nature du pain jeté sur l’eau – le pain doux de l’amour et de la vie, ou le pain aigre de l’envie, de la jalousie, de la malice, du ressentiment et de la persécution – c’est la nature du pain qui revient. La vie est comme un chéquier. Et, la personne qui essaie de retirer ce qu’elle n’a pas mis dedans, tôt ou tard, a des problèmes.
« Il n’y a pas d’amour dans ce monde, mais il y a de l’amour en vous et en moi. Il n’y a pas de haine dans ce monde, mais il peut y avoir de la haine en vous et en moi. Si nous envoyons cet amour ou cette haine dans le monde, il est là pour se multiplier et revenir.
« J’ai voyagé dans pratiquement tous les pays du monde au cours des cinquante-trois dernières années. Et, bien que j’aie rencontré beaucoup d’amour, je n’ai encore jamais rencontré de haine, de ressentiment ou de sectarisme. Je n’ai jamais vu aucun de ces sentiments me viser, m’atteindre ou me toucher. J’ai passé de nombreuses années dans des pays où le sectarisme et les distinctions de classe étaient monnaie courante, mais je n’en ai jamais fait l’expérience.
« Cela n’est pas dû à une quelconque vertu de ma part. Je suis né et j’ai grandi à New York. Dans un tel environnement, une personne grandit côte à côte avec des Blancs, des Noirs et des Jaunes, des Juifs et des Gentils, des Protestants et des Catholiques ; et, généralement, elle n’est pas consciente de ces distinctions jusqu’à ce qu’elle soit trop âgée pour que cela fasse une différence pour elle. C’est une bénédiction de naître et d’être élevé dans une ville comme celle-ci et d’être éduqué dans des écoles publiques où le garçon ou la fille assis à côté de vous peut être l’enfant de parents très riches, et celui ou celle de l’autre côté de vous peut vivre de l’autre côté de la voie ferrée. En raison de cette circonstance dans les années de formation de ma vie, j’ai grandi sans aucune connaissance de la partialité ou du sectarisme ; et – par conséquent, dans tous mes voyages – je n’en ai pas fait l’expérience, mais j’ai reçu en retour seulement ce que j’ai porté avec moi.
« Depuis ces premiers jours – et grâce à la mesure de l’illumination qui m’est venue – je sais que, où que je voyage, je rencontrerai ce que je porte avec moi. Ainsi, que je doive entrer dans un bureau d’affaires, un édifice religieux ou un poste de douane à la frontière, j’emporte avec moi la reconnaissance du Christ intérieur, la réalisation que chaque individu, dans sa véritable identité, est l’enfant de Dieu. Lorsque le Maître a enseigné : “N’appelez personne votre père sur la terre ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux”, il ne s’adressait pas seulement à ses disciples de la Terre Sainte. Il s’adressait au monde entier ! Il n’y a qu’un seul Père – le Père céleste.
« Portez consciemment avec vous, où que vous alliez, la réalisation :
Je n’ai qu’un seul Père. Et, il n’est pas seulement mon Père, mais le Père de chaque personne que je rencontre – qu’elle soit blanche ou noire, jaune ou brune, juive ou gentille, amie ou ennemie. Quel que soit son passé ou son statut actuel, je sais que nous sommes frères. Car il n’y a qu’un seul Père, et nous sommes tous les enfants de ce seul Père. Que quelqu’un d’autre le sache ou non, je le sais. Et cela fait de tous ceux que je rencontre des membres de la famille de Dieu.
« Lorsque vous portez cela dans votre conscience, cela est ressenti par ceux que vous rencontrez. »
Source : L’homme n’est pas né pour pleurer, Joel S. Goldsmith (notre traduction)
Chapitre 5 : La lenteur, Pages 78-79